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ORFEO

« Le Style n’est pas une danse, c’est une démarche »

                                                                         Jean Cocteau

 

 

Opéra en deux actes de Claudio Monteverdi – Livret d’Alessandro Striggio

 

 

Avec

Orfeo: Philippe Estèphe/
Carl Ghazarossian
Euridice: Clémence Garcia
La Messaggera/Speranza:
Romie Estèves
Caronte/Plutone: Lionel Sarrazin/
Julien Bréan
roserpina: Morgane Bertrand Apollo/Pastor II: Paul Crémazy
Ninfa: Angélina Warnier
Pastor I: Yohan Arbona
Pastor III: Romain Bazola
Pastor IV: Paul Gardeil

 

Chœur de Chambre des Chants de Garonne

 

Jean-Michel Feix : accordéon

Bertrand Gibert : guitare

Camille Suffran : violon I

Camille Antona : violon II

Estelle Besingrand : violoncelle

 

Direction musicale : Jean-François Gardeil
Mise en scène : Emmanuel Gardeil
Costumes : Madeleine Nicollas

Décors : Jean Ghilardini                 

Lumières : Florian Pagès

Création

13 mai 2016 à AGEN, 
Théâtre Ducourneau

 

Reprises


28 juillet 2016 à LECTOURE,
Eglise du Saint-Esprit

 

5 août 2016 à CAUNES-MINERVOIS, Chevet de l’abbatiale

 

7 août 2016 à CONDOM,
Cloître

​

22 Février 2018 à ROMORANTIN,
Pyramide

Art sacré a longtemps été un pléonasme. L’homme créait pour ses dieux. Puis pour son roi. Puis pour soi. 
D’anonymes, ils devenaient artistes protégés par la Cour. Puis fondaient des courants, des écoles. Toujours plus personnelles. De moins en moins suivies (puisque chacun voulait la sienne), oh puis non, plus d’école: du nouveau, du nouveau, du soi, du moi parce que je suis unique, du moi parce que je suis un dieu.
Et du grand brasier offert aux dieux, chacun retire sa brindille qui bien vite s’éteint.
Vois, Prométhée, ta punition : tu voles le feu aux dieux et pour toujours un vautour dévore ton nombril.

 

Et Orphée dans tout cela ? Son cousin.
On distribue assez traditionnellement dans l’Orfeo de Monteverdi les rôles d’Eurydice et de la Musique à la même chanteuse. Et si cette habitude était plus profonde qu’elle n’y paraît ? Confondues, Eurydice et la Musique deviennent à la fois la femme confiée à Orphée par les liens du mariage et l’Art confié à Orphée par son père Apollon. Prends-en soin, Orphée !
Mais non, son égo éclate, il brille, il invente sans cesse, et on fête « le mariage d’Orphée », celui-ci clamant son bonheur quand Eurydice se réjouit de celui de son époux. Attention, Orphée, le vautour approche…
La suite, chacun la sait : Eurydice meurt, Orphée brave les enfers mais désobéit à Pluton en se retournant pour revoir les yeux de son épouse (Ah, l’impatient besoin d’amour des artistes…) et la perd à jamais. 

 

Chez Monteverdi, le salut d’Orphée viendra de son renoncement à cette vie.
C’est son père qui l’y invite : « Suis-moi et deviens une étoile »
Ne l’invite-t-il pas à rapporter sa flamme dans le brasier ?

 

En 1632, Monteverdi, veuf, sera ordonné prêtre.

​

EG

Extraits, création au Théâtre d'Agen (13 Mai 2016)

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